Les dernières péripéties de la Loi Hadopi, présentée par ses promoteurs comme anti-piratage, sont amusantes à suivre. Le rejet de ce projet de loi par l'Assemblée nationale déclenche des réactions aussi indignées que creuses chez les partisans du cyberordre. Bien entendu, comme nous sommes en ploutocratie, le gouvernement devrait quand même avoir gain de cause lors d'un second vote. Mais sur quel(s) constat(s) repose concrètement ce projet de loi ? Même si je suis l'affaire de loin, il me semble que jamais aucune étude n'a mis en évidence de corrélation entre la variation de la consommation de produits culturels et celle des échanges gratuits[1] de biens culturels numérisés[2] via les systèmes P2P.

Notes

[1] De fait, et au vu de l'infrastructure déployée, ces échanges ne sont nullement gratuits, ni pour la collectivité, ni pour les particuliers qui s'équipent en matériel et payent un droit d'entrée sous forme d'abonnement auprès d'un FAI.

[2] Plus ou moins disponibles sur le marché...